Convoyage ... (suite et fin)

 
  Jeudi 1er: Cherbourg - St Vaast La Hougue.
Thierry nous a quitté hier soir: après avoir passé la nuit à l'hôpital, il nous appelle ce matin de l'hôtel Mercure, deux cent mètres à vol d'oiseau de l'autre côté du chenal, nous faisant des signaux de sémaphore de sa fenêtre avec ses cannes anglaises. Résultat de ses acrobaties: plâtré pour trois mois ! Moralité: un trampoline, ça se respecte...
Ce matin, c'est Jean-Claude qui nous quitte, sac à l'épaule direction la gare SNCF. Des obligations l'empêchent de finir le trajet avec nous.
Nous reprenons la mer à deux, André et moi. Le vent est contraire, il faut tirer des bords. Et le courant ne nous est pas trop favorable non plus. Dans ces conditions, il faut tirer des bords le plus près possible de la côte, en rentrant dans les baies comme l'ont appris à faire les Royannais que nous sommes dès leurs premiers bords en culottes courtes... C'est là qu'on prend conscience de la merveille que représente la combinaison du GPS et du logiciel MaxSea ... Des bords tirés au millimètre, une nav' de régatier, un passage de Barfleur les doigts dans le nez comme à la parade, en virant quand on voit une lueur d'effroi dans l'œil des crabes !
Le soir, relâche à St Vaast La Hougue, contents de notre journée. Une surprise de taille nous attend sur le quai. C'est un scoop: les Martiens ont débarqué à St Vaast La Hougue ! Ils sont allés faire un tour à pied et ont laissé leur soucoupe volante sur le quai !

 
 
 
Cherbourg: Sortie de la grande rade par la passe Est
La boîte à conneries achetée à Jersey fonctionne très bien !
Passage de Barfleur
Le fort de La Hougue défend l'entrée de St Vaast
Entrée du bassin de St Vaast
La soucoupe volante ...


Vendredi 2: St Vaast La Hougue - Port Guillaume.
Départ tôt le matin, belle journée pour la dernière étape. La route directe nous fait passer à proximité des îles St Marcouf. Rien de spécial, si ce n'est mon souci d'arriver à Port Guillaume avant la fermeture de la porte du bassin à flot. Impossible de joindre la Capitainerie, ni sur le canal 9 ni au téléphone. Personne ne répond.
Bien sûr, ce qui devait arriver arrive: nous nous pointons, malgré nos efforts, 10 minutes après la fermeture ! Ne connaissant pas encore les traitrises de l'embouchure de la Dives, je me pose gentiment en voulant ressortir sur un banc de sable entre deux bouées... Rien de grave. C'est parti pour une marée. André, qui doit de toutes façons débarquer pour rentrer en train, va le faire à pied sec sur la plage, ses valises à la main.
Je porte une ancre à pied sec pour assurer le bateau au montant, puis j'attends. Quelques heures plus tard, je flotte, remonte l'ancre et entre pour la première fois dans mon abri des trois prochains mois.

Cap droit sur Port Guillaume, ça sent l'écurie.
Quand y'a pas d'eau à la bouée... méfies-toi !
Merde ! où est passée la mer ? ...
Ne pas serrer à droite du chenal en sortant !!!
On a eu le temps d'admirer la plage d'Houlgate.
Jour J: le débarquement de Normandie ...

Vacances de Pâques à Guernesey


Pour les vacances de Pâques, Sabine et Simona font connaissance avec Double Boggey autrement qu'au bout du ponton: nous avons décidé de faire une escapade de huit jours vers les Anglo-Normandes.
Nous profitons d'une fenêtre météo pour rejoindre Cherbourg, puis le lendemeain St Peter Port à Guernesey, où nous arrivons le samedi soir.
Le lendemain dimanche, le vent monte à force 7 mais nous sommes tranquilles au port. Guernesey nous offre un dimanche très britannique... Tout ou presque est fermé. Lundi et Mardi sont mis à profit pour faire de longues ballades à trois sur les sentiers de douanier de la côte Est et de la côte Sud. Magnifique ! Des fleurs, des ruisseaux, des criques, des plages, des points de vue, et au bout il y a toujours un hôtel qui vous attend pour un "nice five o'clock tea" avec les scones, les buns, la crème fraiche et la marmelade. Et pour le retour au port, on saute dans l'un des bus qui sillonent l'île.

Le mercredi, la route vers Cherbourg se fait par un vent un peu musclé qui monte à 5 puis 6, puis 7 avec des rafales à 8 ... Le passage du raz Blanchard est impressionant, avec le courant violent qui commence à se renverser contre nous. Heureusement, avec ce vent sur la hanche et quelques surfs à 15-16 noeuds, nous faisons quand même défiler la côte dans le bon sens pour rejoindre Cherbourg.

Une journée pour flâner à Cherbourg et faire une petite randonnée sur les plages, puis retour à Port-Guillaume avec plein de beaux souvenirs de cette première virée en famille.

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