Porto Santo |
Vendredi 1er octobre :
En fin de journée et en ce premier jour d'octobre : Terre ! Elle se dessine, et grossit. Nous arrivons à Porto Santo par un vent arrière force 4 à 5, et vitesse de 7.5 nœuds, où nous restons 2 jours : Ile volcanique, immense plage de sable fin qui fait la joie de Simona… Nous faisons le tour de l'ile en bus à impériale, dînons de brochettes géantes accompagnées de petites patates en peau au sel….On passe au cyber-café, où nous retrouvons une belle famille de 3 enfants bretons et leur chien, nous précédant en monocoque depuis Porto.
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Arrivée sur Porto-Santo |
Comme à Madère et dans d'autres îles, les bateaux aiment laisser un souvenir de leur passage |
Ginkgo, notre sister-ship dans le rallye, n'a pas manqué à la coutume. |
Madère |
Lundi 4 octobre
Un saut de puce en mer, et nous voilà à Madère, et sa végétation exceptionnelle. Mardi 5 au vendredi 8 octobre En voiture de location, nous allons au jardin botanique de Funchal, Simona s'extasie sur la collection de perroquets multicolores, et nous montons prendre un pot au golf qui domine la ville… Un peu sec car Madère manque beaucoup d'eau en ce moment.
Fabuleux marché le lendemain, en forme d'hacienda, déjeuner de beignets de maïs et
poisson cuisinés par la patronne d'un de ces petits restos connus des initiés, qui
souvent entourent les marchés… Courses diverses, et préparation des sacs et plans de
randonnée prévue pour le lendemain, le long des levadas. Et école pour la jeune
fille….à bord. Samedi 9 octobre: Départ vers les îles Selvagem, qui implique une nuit de navigation. Simona travaille le français avec maman, récré et plongeons en mer ( on arrête le bateau: 1300 mètres de fond, on amarre la nageuse dont on n'entend que des éclats de rire), puis maths avec papa… On déjeune de légumes cuits aux épices délicieuses, de fromage local mixté de lait vache et chévre … de pain aux céréales du marché ; puis avec chapeaux de paill obligatoire à l'avant du bateau, en petite tenue féminine mais badigonnées de haute protection solaire, il y a sciences nat et histoire/géo et Maman fait sa gymnastique comme tous les jours.
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Marché à Funchal |
Funchal vue des hauteurs du Jardin Botanique |
La beauté des vallées de l'intérieur de l'île |
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En marche le long des Levadas... |
...le long de précipices impressionants |
La pause réparatrice, pique-nique foie-gras |
Iles Selvagem |
Dimanche 10 octobre
Arrivée avec Tam-Tam II dans une crique très pure, plongeons immédiats, rires,
apéros chez nos voisins, ce qui nécessite la mise à l'eau de l'annexe…
indispensable le lendemain, pour rallier le ponton riquiqui des 3 jeunes gardiens ( militaire en
formation ) examinant notre indispensable autorisation sur ce site totalement préservé,
et réservé aux oiseaux.
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Une bonite "monstrueuse" a bien voulu se sacrifier... |
Bonite: chapitre 2 |
Bonite: chapitre 3 |
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Arrivée sur Salvagem Grande |
Tam-Tam et DoubleBoggey au mouillage dans l'étroite crique |
Retour de Baignade |
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Les deux équipages en visite sur l'île aux oiseaux |
Cueillette des délicieuses petites tomates sauvages |
Leçon de Sciences Nat' sur le tas |
Ténérife |
Lundi 11 octobre
Le vent de travers, entre 18 et 20 nœuds… ( le catamaran surfe littéralement ; ça tape très fort quand ça retombe… Le capitaine sort de sa couchette, rejoint le second lieutenant au quart de nuit pour prendre un ris, puis un second…On abat le gennaker car ça va trop vite… L'Ile de Térérife se dessine très nettement et il fait encore nuit noire. Impossible de dormir, le bateau bouge trop, tous les muscles sont en éveil, on se rattrape où l'on peut, aïe ! )…Seule, la petite souris dort paisiblement dans sa cabine. Mardi 12 octobre 6, puis 7 heures du mat', on est claqué par tant de mouvements qui nous confirment l'impression de solidité et de fiabilité de notre catamaran. La marina Atlantico nous accueille, de bon matin… Nous comptons dans le port 7 autres pavillons bleus et blancs du rallye des îles du soleil qui nous ont précédés… La grande question que pose Simona sitôt réveillée, la bouche à la confiture d'abricot ( Oh ! Evelyne ! Celle aux abricots du Valais ! ) : " Y a-t-il des enfants à bord ? " Pas encore !… Ils vont arriver petit à petit, pour le rassemblement du 17 octobre et son briefing général obligatoire pour tous les équipages. Bien que pas en forme du tout avec le gros temps que nous venons d'essuyer, nous lavons le bateau dont les panneaux sont recouverts d'une couche de sel. Simona qui travaille sur du français, en profite pour passer sous la douche du pont, car il fait chaud…. Ce n'est qu'en soirée, plus fraîche que nous mettons le nez dans les rues de Ténérife à la recherche d'un resto à tapas. Nous sommes mardi 12 octobre et tout est calme, car c'est jour férié… Ici, tout le monde célébre le départ de Christophe Colomb ( " Je le connais, celui-là ! il est dans mon livre d'histoire de CE2 … " ) vers les Amériques en 1492… Mais les odeurs de ville nous sautent au nez, sans vraiment nous manquer, si vous voyez ce qu'on veut dire ! Nous les trouvons ces tapas, sous les branches d'acajoux géants et d'acacias en fleurs jaunes, dans un petit resto de plein air et sans circulation automobile… On envoie 3 mails pour les anniversaires des copains nés ce jour, et puis dodo, la famille écrase alors douzes heures pleines…A l'aise, Blaise. Pendant ce temps là, les Japonnais travaillent… Mercredi 13 / Jeudi 14 / Vendredi 15
A la recherche de recharge de gaz et d'un raccordement de tuyau, nous mettons le cap vers les
shipchandlers ; traversons la place d'Espagne à 200 mètres de nos bateaux, trouvons
le nécessaire, déjeunons dans une ruelle fraîche, d'une morue locale fort bien
préparée. Direction le mont Teide, volcan dont le cratère est à 3728 mètres. Nous réservons une chambre au lodge local, chauffé !, très bel hotel Paradore à 2200 mètres, (cosy, hauteur de plafond et tentures, cheminée géante, salle de sport face au sommet), afin de reprendre le téléphérique le lendemain qui nous montera à 3550 mètres… avec nos polaires ! Nous évoluons là-haut environ deux heures, après un solide breakfast. Tout nous rappelle l'Arizona et l'Utah parcourues à cheval il y a 5 ans, et ces sites grandioses : Monument valley, etc… Même " bush " qu'en Australie..Quelques couleurs d'Ayers Rock au lever du soleil orangé. Puis au milieu des chiens errants d'une maigreur effroyable et qui ont donné leur nom aux îles " canaries " , nous redescendons par un route terriblement étroite mais d'une grand beauté, sans nous presser… Paysage volcanique à couper le souffle, qui nous font penser à l'Oman. Enfin, plus bas, les bananiers exposent leur insolente verdeur, et sur fond de mer bleue, et nous nous arrêtons dans un café, façon petite hacienda, dans un bled… Accueil adorable, très bon breuvage, gâteaux fabriqués maison, confiture de cactus… Le capitaine y trouve une adresse sur un dépliant posé sur le comptoir… Elle va changer notre nuit à venir… Il reste un bungalow pour nous parmi les 5 de ce B and B génial, piscine géante et roses odorantes mélées aux bougainvilliers, à l'écart de toute civilisation vers les hauteurs. La cuisine est faite par la patronne… Extra ! Légumes du jardin… Menu à 15 euros. Simona qui vient de bosser sur les phrases interrogatives et les polygones, s'éclate dans l'eau tandis que sa mère investit la salle de gym, vue sur mer…derrière les bananeraies. Nous jetons un coup d'œil au golf voisin en bordure de mer, dessiné par Ballesteros, et qui va trouver deux clients la semaine prochaine, car nous allons revenir… Deux nuits cette fois. Il nous faut rentrer pour la première rencontre des 22 équipages : conférence /petit déj au yacht club à 9 heures samedi matin. Dimanche 17
Au port, tous les bateaux sont là, avec leur cargaison d'enfants… qui travaillent
aussi tous les matins ! Mais: Le dimanche matin à Santa Cruz de Ténérife, c'est
"mercado GRANDE…" A savoir: marché aux puces, aux fringues et alimentaire complet… Les Femmes
se régalent de l'ambiance qui y régne, essayages furtifs de ci, drink frais de là,
à cause de la chaleur, après un coup de talky-walky au capitaine resté sur le
bateau, pour le prévenir que nous grignottons quelques tranches de jambon Serano sur le pouce.
Oui, on lui raménera un dessert local à base de pâte d'amande. Lundi 18 / mardi 19 Aussi, ce lundi matin, tandis que papa va au cyber-café, à la poste et à l'inévitable shipchandler, les deux femmes travaillent (toujours dans le cockpit aéré ) toute la matinée… Arrêt sucette au caramel-salé impératif. Car l'après-midi, nous repartons dans notre adresse de rêve (2 chambres, un salon, une immense terrasse, calme absolu, fleurs partout pour 75 euros, petit déj. pantagruélique inclus ) et clubs de golf dans le coffre. Green-fee à 85 euros, mais quel beau terrain en bordure de mer ! (Nicole, on va t'expédier la pub des 9 terrains de golf de l'Ile pour organiser une expédition golfique ... ) Dépaysement assuré, on oublie qu'on est arrivé par la mer, qu'on vient de faire un détour de 80 km pour confier la poussée dentaire de Simona à un dentiste français ( pas fou de s'être installé ici, patron d'une clinique à 32 ans, et très peu de taxes, dit-il ) , et qu'il nous faut rentrer pour la réception à l'Ambassade de France à Santa Cruz de Ténérife, dans deux jours. Short interdit… Mais quel plouc a donc posé cette question ? Il est temps d'aérer robe de ville et pochette en soie…
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En montant vers le volcan Teide... |
...nous traversons une magnique forêt de pins des Canaries... |
...avant d'arriver dans la caldeira (ancien cratère effondré. |
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Au petit matin, le Teide, 3778 mètres, plus haut sommet d'Espagne |
Ascencion dans une coulée de lave |
Au sommet. |
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De magnifiques paysages... |
...en descendant vers la côte nord... |
Le dragonnier millénaire de Icod. |
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Notre merveilleuse petite adresse... |
...le secret le mieux gardé... |
...de Ténérife. |
Jeudi 21, Vendredi 22 Octobre
Les shorts de golf et de randonnées sèchent quelque part sur des bouts, accrochés avec les pinces à linge en forme d'hirondelles offertes par Françoise la choriste. Nous partons à pied, sous l'allée de ficus géant ( Là, Juliette, si mon bonzaï que tu as la gentillesse de garder, faisait cette taille…. !), et rejoignons le Yacht Club où nous attendent son Président et l'adorable consul de France : Jean Dekany, en poste depuis 23 ans, autour d'un buffet qui fait la joie des petits et grands.. ( Son excellence a réussi à jumeler Nice et Ténérife.)
Et notre équipage perso, est convié le lendemain au Consulat de France, à
découvrir sa collection de 200 tapes de bouche de canon, après un enseignement matinal
du CNED... Samedi 23 Octobre
Pour 7 monocoques d'entre nous, c'est le départ officiel…Tous les batiments du rallye des
Iles du soleil, sont conviés à les escorter pour l'inauguration devant les journalistes
télévisés locaux, auquel s'est joint un représentant de la revue nautique
française : Voiles et Voiliers. Lundi 25 Octobre
Dernières douches, derniers défoulement des gambettes, derniers boulangers,
dernière lessive, derniers au revoir…par 33 degrés. Compte tenu de la vitesse de notre maison flottante surfant littéralement sur l'eau malgré les ris pris en grand voile, notre arrivée est prévue aux environs du 29/ 30 octobre pour d'autres aventures, avec la langue portugaise et les escudos. Tous nous ont dit que le Cap Vert, c'était le plus sauvage, le plus beau, mais aussi l'un des plus pauvres! Nous vous en relaterons la confirmation, si vous avez le courage de nous suivre, à condition qu'il y ait un cyber-café local pour vous expédier dans vos boîtes internet, les détails de nos pérégrinations. Et à 10 heures du soir, pendant son quart, le Cap'tain se penche d'abord sur sa radio VHF (à plus courte portée), puis sur la radio " BLU " à longue portée, pour la cérémonie bi-quotidienne de l'échange des positions : Yann, l'un des deux " GO ", est parti le premier jour en navigation sur l'un des bateaux du Rallye, et, deux fois par jour, tous les bateaux essaient de le contacter pour lui donner leur position. Certains ont des radios plus ou moins puissantes, d'autres sont plus ou moins loin, les conditions de propagation sont plus ou moins bonnes. Les bateaux qui émettent le mieux font le relais, une chaîne se crée, tout le monde se donne des nouvelles, le groupe prend forme et se soude, la convivialité et l'entraide sont au rendez-vous. En fin de vacation, Yann rediffuse à tous toutes les positions des bateaux. Alors on les reporte sur la carte, on identifie le petit feu rouge ou vert ou blanc qu'on voit sur l'horizon à quelques miles nautiques, on spécule sur la vitesse de celui-ci - qui a sûrement fait quelques heures au moteur pour être revenu si près de nous - ou sur l'option bizarre de celui-là - qui semble s'éloigner sans raison de la route directe -. On se pose des questions sur le menu du jour, sur la recharge des batteries, sur le moral du bord... On se souhaite "bon quart" et on va faire dodo.
Dimanche 31 Octobre Le vent n'a pas été au rendez-vous en fin de parcours, c'est seulement ce dimanche matin que nous touchons au but et c'est un verre de champ' à la main que nous entrons en baie de Mindelo, car c'est aujourd'hui l'anniversaire de Sabine! Les bateaux déjà arrivés nous font un accueil très chaleureux. Enfin au mouillage, eau calme, voiles rangées, moteurs éteints, avec en vue 10 jours de calme, repos, découvertes, promenades, c'est bon d'être à l'escale !
Amitiés de l'équipage de " Double Boggey " qui vous attend à bord, quand vous voulez, où vous voulez…. PS: autres informations plus générales sur le site "http://www.ilesdusoleil.com" |
Petit Post-Scriptum en forme de dictionnaire de conversation courante
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Quand on n'est pas trop doué pour les langues étrangères, on a recours à
des petits trucs...
Ainsi, j'ai appris à Simona que pour dire "Merci Beaucoup" à un anglais, il suffit, avec beaucoup d'aplomb, de lui répondre: "Saint-Cloud, béret moche !" Arrivé en terre hispanisante, c'est Simona elle-même qui a trouvé la formule correspondante dans la langue de Cervantès: pour remercier, dites "Moustache Glaciale", ça devrait marcher... Il suffisait d'y penser !!!
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